La lettre hebdomadaire de Café IA  |  
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 Bonjour à toutes et tous !   
Nous sommes le vendredi 26 septembre 2025, bienvenue dans la lettre d’information de Café IA. Au menu de cette semaine, notre premier « 3 questions à », un format que vous retrouverez régulièrement dans votre lettre et bientôt sur le site. Cette semaine, c’est Madeline Blanc du Hub Numi qui a répondu à nos questions pour inaugurer la rubrique. ✦ Vous trouverez aussi l’analyse de la semaine : Que font les usagers de ChatGPT ? ✦ La veille : Voulez-vous que vos données liées à LinkedIn soient utilisées pour entraîner l’IA ? ✦ Les Cafés animation à venir : 2 octobre, spécial « Café IA dans l’administration » et 9 octobre « Café IA, la recette inratable ».
   Bonne lecture!  |  
     
3 questions à Madeline Blanc |     
Madeline Blanc organise la formation des animateurs des Cafés IA, notamment avec des conseillers numériques, dans le cadre de ses missions de formatrice et d’animatrice régionale au sein du HUB Numi, le hub territorial pour l'inclusion numérique qui accompagne les acteurs de la médiation numérique en Normandie. Le hub est porté par le Réseau Grain, réseau associatif de structures de l’Économie Sociale et Solidaire et de l’Insertion par l’Activité Économique. Nous découvrons ses recommandations d’activités, ses conseils pour inclusion, et ses méthodes d’animation des Cafés IA auprès de publics divers.
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Quel impact la démarche Café IA a-t-elle eu sur vos projets ?   « Cette formation, conçue par Les Assembleurs, permet aux participant·e·s de renforcer leurs compétences d’animation et de s’approprier les ressources mises à disposition par Café IA.   
Le format Café IA est rapidement devenu un vrai outil de médiation. Nous organisons chaque mois une formation dédiée à l’animation de ces cafés, et d’ici la fin de l’année, nous aurons formés plus de 75 professionnels. La formation est accessible à toutes et à tous. Elle est financée par la Banque des Territoires pour les conseiller·ère·s numériques, et Microsoft prend en charge des places pour les médiateur·rice·s numériques. Pour les autres professionnel·le·s, le coût de la formation peut être couvert par leur OPCO.
   En tant que Hub, nous jouons un rôle de facilitateur, partageons les ressources et faisons remonter les besoins du terrain. Avec Café IA, nous avons trouvé un format souple, efficace pour outiller les professionnels et mieux accompagner les publics. »   Comment la démarche Café IA a-t-elle été perçue ?   
« Globalement, la démarche est bien accueillie et elle répond à un besoin d’outillage des professionnel(le)s. 
Quand nous formons des professionnels, beaucoup nous disent être confrontés à des questions et des inquiétudes, de la part de leurs publics. Lors de nos formations, de nombreux professionnel·le·s nous confient être régulièrement sollicités par leurs publics sur des questions ou des inquiétudes liées à l’intelligence artificielle. Les profils en médiation numérique sont très divers : certain·e·s possèdent une expertise et répondent aisément, tandis que d’autres s’appuient davantage sur des outils et supports pour accompagner. Dans tous les cas, l’essentiel est de savoir s’adapter au niveau de la personne accompagnée, qu’il s’agisse de simplifier le propos ou d’apporter des éléments plus techniques.
   
C’est là que Café IA fait la différence. Les supports proposés sont à la fois accessibles et ludiques. Les jeux, par exemple, permettent de lancer des discussions sans pression, dans un cadre rassurant. Nous avons notamment utilisé Aïe, Aïe, IA ou encore les cartes pédagogiques sur l’impact énergétique : des outils variés qui s’adaptent à des publics très différents. Ces formats ont permis d’ouvrir des échanges riches, notamment autour des enjeux environnementaux de l’IA.
   Aujourd’hui, avec toutes les questions que soulève l’IA, avoir une plateforme de ressources fiables et bien construites est essentiel. Café IA répond à ce besoin, et la formation permet aux professionnels de se sentir plus à l’aise pour aborder le sujet. »   Quelles approches sont les plus populaires ?   
« Il y a autant de façons d’animer un Café IA qu’il y a d’animateurs ! Ce que nous valorisons surtout, ce sont les échanges : créer des espaces de dialogue, souvent à travers des groupes de pairs, pour permettre à chacun de s’exprimer, quel que soit son niveau de familiarité avec le numérique.   Nous avons organisé plusieurs Cafés IA à l’Île Coopérative de Rouen, en particulier auprès de publics en insertion professionnelle. L’idée d’un Café IA, c’est de créer un espace convivial pour échanger autour de l’intelligence artificielle, mieux en comprendre les enjeux et réfléchir collectivement à ses impacts.   
Nous avons utilisé des ressources proposées par Café IA, comme le jeu Aïe Aïe IA, que nous avons adapté à notre public, et nous les avons complétées par des outils développés avec des partenaires. Les participants, réunis en binômes professionnels/personnes accompagnées, ont pu expérimenter différents formats : discussions, jeux de rôle, rédaction de prompts, génération d’images ou encore une « lettre à l’IA » pour aborder les dimensions éthiques et écologiques.
   Ces rencontres ont montré que, même pour des personnes éloignées du numérique, il est possible d’aborder l’IA de manière simple, ludique et inclusive. L’essentiel est de partir du niveau de chacun et d’utiliser la pédagogie active pour rendre le sujet accessible à tous.   
Les questions posées sont souvent très actuelles : les données personnelles, les arnaques en ligne, la désinformation, ou encore les robots et l’impact environnemental de l’IA. Ces sujets inquiètent, interrogent, et les Cafés IA offrent un cadre bienveillant pour en parler. Des outils comme la Mallette de l’IA ou les cartes pédagogiques aident à rendre ces discussions accessibles à tous.
   Le présentiel est au cœur de notre approche. Cela nous permet d’échanger sans écran, de recréer du lien humain autour de ces sujets techniques, et de rendre le numérique plus compréhensible, plus concret, plus proche.   
Car au fond, il y a toujours besoin d’humains pour comprendre le numérique. Ce sont les échanges qui font la différence. Une simple question, comme “comment retrouver un téléchargement ?”, peut être le point de départ d’un dialogue beaucoup plus large. Beaucoup de personnes se sentent encore perdues face à ces enjeux ; et c’est pourquoi il est essentiel de pouvoir compter sur des professionnels formés, disponibles et à l’écoute.
   Avec Café IA, nous avons trouvé un cadre souple, humain et intelligent pour remettre du sens, de l’échange et de la pédagogie au cœur des questions numériques. »  |   
    🔎 Que font les usagers de ChatGPT ?
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OpenAI a publié une étude analysant plus de 1,5 millions de questions envoyées à son célèbre chatbot entre mai 2024 et juin 2025 afin de catégoriser les usages que les utilisateurs font de son outil. L’étude a été accomplie par des économistes d’OpenAI rappelle pertinemment Usbek & Rica, ce qui montre que l’entreprise observe ces évolutions parce qu’elles ont un impact bien réel sur l’évolution de son modèle économique.
   
« En juillet 2025, 18 milliards de messages étaient envoyés chaque semaine par 700 millions d'utilisateurs de ChatGPT, soit environ 10 % de la population adulte mondiale », attaque le rapport. Il rappelle que deux études précédentes ont tenté de classer pour les analyser les requêtes sur les chatbots : une portant sur les usages de Claude, une autre sur Copilot de Microsoft. Et que ce classement est compliqué, puisqu’il repose sur des taxonomies utilisant elles-mêmes l’IA pour tenter de caractériser les différents types de requêtes que les gens font sur ces outils, avec toutes les imprécisions que ces classements peuvent générer donc.
   
L’étude repose sur un échantillon aléatoire de messages envoyés à ChatGPT avec les forfaits grand public (Gratuit, Plus, Pro) entre mai 2024 et juin 2025 - il n’évoque donc pas les usages liés aux forfaits entreprises… (on suppose qu’une étude sera prochainement publiée sur cette autre catégorie de publics). Le type d’interaction demandée ou le sujet des messages sont donc déterminés par analyse automatisée (l’étude documente d’ailleurs les prompts utilisés pour classifier les messages sur l’échantillon collecté).
   
Le premier enseignement de l’étude est de montrer que l’usage de ChatGPT pour le travail recule fortement au profit d’usages de loisirs. Les requêtes non professionnelles représentent désormais plus de 70% des usages grand public de ChatGPT et ces évolutions ne semblent pas liées à la modification de la composition des utilisateurs de ChatGPT. Pour les chercheurs, cela signifie que l’impact de l’IA va être plus fort qu’on le pense dans le quotidien des gens. C’est ce que défendaient également les chercheurs Avinash Collis et Erik Brynjolfsson dans un article du Wall Street Journal, expliquant que les bénéfices de l’IA tout comme ceux des ordinateurs en leur temps, n’ont pas d’impact immédiat dans le PIB, mais en ont dans l’existence des gens. Dans un premier temps après le déploiement d’innovations, les gains profitent aux consommateurs avant de profiter aux entreprises. Lorsqu'un consommateur utilise un chatbot ou un générateur d'images gratuit, aucune transaction commerciale n'a lieu. La révolution de la productivité démarre souvent d’une manière invisible.
   
« Près de 80 % de l'utilisation de ChatGPT se répartit en trois grandes catégories : orientation pratique, recherche d'informations et rédaction ». « L'orientation pratique est le cas d'utilisation le plus courant et comprend des activités telles que le tutorat et l'enseignement, les conseils pratiques sur divers sujets et l'idéation créative. La recherche d'informations comprend la recherche d'informations sur des personnes, des événements d'actualité, des produits et des recettes, et semble être un substitut très proche à la recherche sur le Web. La rédaction comprend la production automatisée d'e-mails, de documents et d'autres communications, mais aussi la révision, la critique, la synthèse et la traduction de textes fournis par l'utilisateur. L'écriture reste l'usage le plus courant au travail, représentant en moyenne 40 % des messages professionnels en juin 2025. Environ deux tiers des messages écrits demandent à ChatGPT de modifier le texte de l'utilisateur (édition, critique, traduction, etc.) plutôt que de créer un texte de toutes pièces. Environ 10 % de tous les messages concernent des demandes de tutorat ou d'enseignement, ce qui suggère que l'éducation est un usage clé de ChatGPT ». Reste que les activités de production (écriture et reformulation, de recherche d’information et de conseils) demeurent bien supérieures à tout autre type d’usage. Les activités d’apprentissage actif semblent assez minoritaires dans les usages. 
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Image : graphique extrait de l’étude d’OpenAI montrant l’évolution des différentes catégories d’usages de ChatGPT dans le temps. L’usage pour l’écriture est peu à peu supplanté par la demande de conseil et la recherche d’information.   |  
 Image : graphique extrait de l’étude d’OpenAI qui précise ce que recouvrent les différentes catégories d’usages de ChatGPT. Générer une image par exemple ne représente que 4,2% de l’utilisation du chatbot quand la recherche d’information domine à 18,3%.  
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Dans leur étude, les chercheurs constatent que les messages liés à la production de code restent assez faibles, notamment par rapport à l’étude sur les usages de Claude : seulement 4,2% sur ChatGPT, contre 33% des usages de Claude. Ils constatent aussi que la part des messages liés à des questions « émotionnelles » est relativement faible (1,9% des requêtes). Un chiffre permettant aux chercheurs de réfuter l’explosion de l’usage du chatbot comme compagnon de vie, qu’avançait par exemple Marc Zao-Sanders dans un article pour la Harvard Business Review et dans un rapport sur les 100 principaux cas d’utilisation de l’IA générative. Pour Zao-Sanders, les principaux cas d’utilisation de l’IA générative s’orientent principalement vers les applications émotionnelles et l’accompagnement dans le développement personnel. Pour lui, en 2025, 31 % des cas d'utilisation relevaient du soutien personnel et professionnel ; 18 % de la création et de l'édition de contenu ; 16 % de l'apprentissage et de l'éducation ; 15 % de l'assistance technique et du dépannage ; 11 % de la créativité et des loisirs ; et 9 % de la recherche, de l'analyse et de la prise de décision. En fait, on a l’impression que la classification produite par OpenAI publiée alors que les polémiques sur l’usage de chatbots compagnons explosent, servent beaucoup à minimiser cet impact. 
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Image : l’évolution du top 10 des usages pratiques de l’IA générative selon Marc Zao-Sanders.   |  
 
OpenAI souligne également les transformations de sa base d’utilisateurs. Alors qu’au lancement de ChatGPT les utilisateurs portaient des prénoms typiquement masculins, désormais, les utilisatrices de ChatGPT semblent équivalentes aux utilisateurs. « La moitié des messages envoyés par des utilisateurs adultes l’ont été par des utilisateurs de moins de 26 ans », expliquent les chercheurs, ce qui signifie que ceux-ci sont des utilisateurs plus actifs que les autres cohortes d’âge. L’usage de ChatGPT a progressé d’une manière plus rapide dans les pays à revenu faible et intermédiaire au cours de l'année écoulée. Enfin, « nous constatons que les utilisateurs instruits et les professionnels hautement rémunérés sont nettement plus susceptibles d'utiliser ChatGPT pour leur travail ».
   
« 49% des messages sont des messages de type “demande” (c’est-à-dire le fait de rechercher une information ou d’obtenir une clarification), 40% des messages de type “faire” (c’est-à-dire à produire un résultat ou lui faire accomplir une tâche particulière) et 11% des messages de type “expression” (c’est-à-dire pour demander par exemple une reformulation) ». Mais la catégorisation produite n’est pas si claire, puisque les auteurs précisent qu’en juillet 2025, « 56 % des messages liés au travail étaient classés comme “faire” (par exemple, effectuer des tâches professionnelles), et près des trois quarts d'entre eux étaient des tâches d'écriture ». La différence entre ce qui est qualifié d’expression et de faire semble donc assez poreuse. Pour les chercheurs, « la recherche d'informations et l'aide à la décision sont les cas d'utilisation les plus courants de ChatGPT dans la plupart des métiers ». Pour les économistes en tout cas, l’IA générative vient bien aider les utilisateurs en prodiguant des conseils, des résultats, ou en les aidant à reformuler les choses. OpenAI tente surtout de faire ici la démonstration de ses propres mérites.
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Image : Evolution des pratiques des utilisateurs. On demande de plus en plus de réponses au robot et on lui demande de moins en moins d’accomplir des tâches.   |  
 Image : selon les catégories d’usages, les demandes sont plus fortes que le fait de lui faire produire quelque chose, hormis pour l’aide à l’écriture.   |  
 
Le reste de l’étude présente des graphiques et précise les modalités d’obtention de ces résultats qu’on prendra surtout avec des pincettes, tant sa lecture donne l’impression que l’entreprise souhaite nous convaincre de ses qualités en minimisant ses effets.   
Ce que semble dire l’étude néanmoins est que les usages professionnels de ChatGPT annoncés comme un moteur de transformation du travail sont de moins en moins évidents avec le temps. C’est un peu comme si la révolution de la performance annoncée s’était déjà éloignée, pour des usages plus anodins, plus sociaux. A observer ces chiffres et graphiques, la grande révolution du travail que promettait l'IA générative semble en train de s'éloigner pour produire des effets sociaux intimes et massifs, mais bien moins spectaculaires. Comme disait l’artiste Grégory Chatonsky, la dichotomie d’usage semble se renforcer à mesure que ces outils se déploient, entre des usages très experts et rares et des usages bien plus simples et anodins. 
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     ☕ Les actualités de Café IA
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Nouvelle ressource !  Bonne nouvelle, le jeu simplifié Aïe, Aïe, IA, édité par la Métropole de Lyon et adapté à l’animation de Café IA est en téléchargement libre sur le site des bases ! La « version auto-impression - Café IA (5 jeux) » vous permettra d’animer votre Café IA. Notre tips : Utiliser la frise chronologique en ouverture de session comme brise-glace ! A retrouver ici.
   Ça s’est passé cette semaine : 
Les prochaines sessions Café IA se dérouleront : au Mans (72) ; à Maisons-Laffitte (78) à destination des parents ; à Rochefort-Montagne (63) ; dans les Haut de France, au RoseLab de Toulouse (31) ; à Annecy (74) ; à Paris (75), tous les 2ème mardi du mois. Retrouvez également tous les Cafés IA PME-TPE France Num par ici. 
   
Pour les prochaines semaines, nous vous donnons également rendez-vous lundi 29 septembre avec Square à Clichy-sous-Bois, mercredi 1er octobre au congrès Orbicom à Strasbourg, le 8 octobre de passage à Produrable, les 9 et 10 octobre à October Make à Guéret, le 10 au Colloque In Fine (Éducation nationale) à Poitiers.
   
📅Et les 29 et 30 octobre, nous serons à Strasbourg pour la 8e édition nationale de Numérique en Commun[s], pensez à réserver votre place ! Pour l’occasion, les équipes de numérique en Commun[s] publient une courte vidéo pour rappeler l’essentiel des enjeux à l’œuvre face à l’accélération technologique et poser les bases.
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☀️ L'équipe de Café IA sera présente à Marseille les 13 et 14 novembre 2025 pour la 3e édition du AIMSummit à l'Orange Vélodrome ! Deux jours pour déchiffrer, questionner, anticiper et orienter les développements actuels et futurs de l'intelligence artificielle et leur impact sur nos sociétés. Gilles Babinet, initiateur de Café IA, sera notamment présent pour présenter la démarche et pour échanger sur les manières de diffuser une culture populaire du numérique et de l'IA. Pour s'inscrire, c'est par ici.
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     🎨Les Cafés animation à venir !
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Vous souhaitez animer un Café IA ou partager votre expérience ? Participez aux prochains cafés animations en ligne, le jeudi de 13h30 à 15h pour découvrir des formats d’animation, des ressources pédagogiques sur l’IA et faire part de vos retours d’expérience. Un moment convivial pour s’inspirer et apprendre ensemble ! 
  
Jeudi 2 octobre : comment organiser un Café IA dans le secteur public ? Pour partager leur expérience, nous aurons le grand plaisir d'avoir avec nous : Jean-Emmanuel Faggianelli (Ministère de l’Intérieur), Bertrand Giroux (Direction générale des Finances publiques), Alix Mansueto (Ministère des Armées), Sylvie Mompart (Ministère de la transition écologique), Justine Spérandio - Martinez (Préfecture Auvergne-Rhône-Alpes), Camille Celier (Gay-Bellile) (DREETS AURA), Stephane Guérault et Clément Fantoli (Ministère de l’Éducation nationale)! Toutes et tous sont déjà mobilisés avec de nombreux agents autour de l’organisation de Cafés IA dans le secteur public. Citoyens ou agents publics n’hésitez pas à nous rejoindre pour cet échange !
   Jeudi 9 octobre: venez échanger autour de la v.2 de la recette inratable !   
📅 Pour vous inscrire aux prochains échanges, c’est ici.  |  
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     Renforcer le service public à l’heure du numérique 
44% des Français rencontrent des difficultés dans la réalisation de leurs démarches administratives en ligne, explique le rapport de la mission sénatoriale sur le lien des usagers avec l’administration. L’éloignement des usagers s’est renforcé avec la dématérialisation et la fermeture d’agences locales depuis 10 ans, notamment dans les territoires ruraux et les quartiers prioritaires, expliquent les sénateurs qui évoquent un « sentiment de déshumanisation » et une « précarité relationnelle » des publics les plus fragiles. Les élus locaux font été d’un sentiment grandissant de « déclassement » et « d’abandon » chez leurs administrés. Le rapport pointe plusieurs recommandations pour améliorer la confiance dans la relation des citoyens avec l’administration : il milite pour continuer l’effort de simplification, pour garder une modalité d’accès, notamment téléphonique et invite à développer les espaces France Services, antennes multiservices permettant de procéder aux principales démarches du quotidien. Le rapport propose également de former spécifiquement les agents à un accueil en ligne avec les publics en difficulté, synthétise Le Monde. 
   Peut-on réparer les médias sociaux ? 
Les plateformes de médias sociaux sont largement associées à des préjudices sociaux, comme la polarisation et l’érosion du débat constructif. Peut-on atténuer ces défauts par des interventions prosociales ? C’est la question qu’ont posé les chercheurs Maik Larooij et Petter Törnberg dans un article de recherche en ayant recours à une simulation sociale via des grands modèles de langages et des agents IA.
 
Pourtant, même dans ce monde automatisé, les dysfonctionnements majeurs des réseaux sociaux se reproduisent. Les chambres d’échos partisanes, la concentration de l’influence d’une petite élite et l’amplification des voix polarisées reviennent vite pour déformer les propos et débats. Pour remédier au problème, les deux chercheurs ont produit plusieurs interventions, comme le retour aux flux chronologiques… En première approche, ces interventions ne produisent que des améliorations modestes quand ce ne sont pas des aggravations. Pour eux, cela pourrait signifier que ces dysfonctionnements seraient d’abord dû à la réactivité des engagements et à la croissance de la taille des réseaux. Ce qui induirait que ce n’est pas nécessairement une réforme des modalités algorithmiques qui sont nécessaires, mais bien de repenser la dynamique fondamentale des plateformes. Comme le précisent les auteurs, cette recherche comporte de nombreuses limites et doit surtout être lue comme un appel à explorer plus avant cette question en y consacrant plus de moyens.
   Ressource : « Intelligence artificielle, droits devant ! » 
L’association Cartooning for peace propose au téléchargement une exposition sous forme de poster de dessins de presse ainsi que des fiches d’activités pour les plus jeunes sur les enjeux éthiques de l’IA.  |  
     
Merci de nous avoir lu ! Si vous avez apprécié la lettre d’information de cette semaine, partagez-la ! Tout à chacun peut s’inscrire ici.   
Comme d’habitude, n’hésitez pas à nous faire vos retours. Vous avez des questions, des remarques ou des suggestions ou vous souhaitez que nous abordions un sujet en particulier ? Nous sommes à votre écoute ! N’hésitez pas à répondre à ce mail ou à nous écrire à bonjour@cafeia.org.   |  
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